Un rappeur guinéen accusé d’un viol diffusé sur les réseaux sociaux remis en liberté provisoire

Le rappeur Tamsir Touré avait été incarcéré au mois de novembre pour viol suite à une vidéo où on le voyait exiger les faveurs d’une jeune femme sous la menace d’un couteau. Il a été remis en liberté provisoire pour raisons médicales, a-t-on appris mercredi.

Sa vidéo l’avait rendu plus célèbre encore que ses chansons. Plus tristement célèbre en tout cas. Tamsir Touré, rappeur guinéen de 17 ans, avait été incarcéré à Conakry en novembre dernier. Il était soupçonné de viol , après qu’il ait publié une vidéo où il menaçait une jeune femme avec un couteau pour qu’elle lui accorde ses faveurs.

Liberté provisoire pour raisons médicales

Cette vidéo, largement relayée, avait suscité colère et indignation chez les femmes guinéennes, qui avait manifesté dans les rues de Conakry pour exprimer leur révolte. Pourtant, Tamsir Touré a été remis en liberté provisoire mercredi, suite à une requête de la défense.

Le 2 août dernier, son avocat Maître Béavogui avait déposé cette demande devant le tribunal pour enfants, car Tamsir Touré, né en 1999, est encore mineur. Maître Béavogui a cependant refusé de révéler de quoi souffrait son client, affirmant que le juge a appliqué « les conventions ratifiées par la Guinée relatives aux droits de l’enfant, au droit à la vie, au droit à la santé et au droit à la survie ».

« Auparavant, notre client avait bénéficié de deux ordonnances de placement en milieu hospitalier, mais compte tenu de son état de santé et de ses conditions d’hospitalisation, le juge lui a accordé la semaine dernière la liberté provisoire sous contrôle judiciaire », a précisé Me Béavogui.

L’ONG Touche pas à ma sœur dénonce un traitement de faveur

Amsaou Barry de l’ONG Touche pas à ma sœur comptait parmi les voix qui s’étaient élevées pour condamner la publication de la vidéo de Tamsir Touré. Elle a rapidement réagi à cette décision du juge, affirmant avoir des informations « Tamsir n’était pas un prisonnier comme les autres, évoquant sa participation à des productions musicales ou sa page Facebook le montrant selon elle dans des lieux huppés ou luxueux qui n’ont rien à voir avec un milieu carcéral. »

Par Jeune Afrique avec AFP

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